Premier contact positif avec la France : Dominique Nadia Villemaire revient grandie

Dominique Nadia Villemaire a appris bien des choses lors de son cours séjour du 5 au 14 décembre en Alsace et à Paris. Elle a eu la chance de rencontrer l’équipe des Productions Titre A qui lui ont confirmé ce qu’elle savait déjà : nul artiste, travaillant ou non, n’a besoin d’une grosse machine derrière lui pour faire décoller sa carrière.

L’artiste de 28 ans, qui habite la région depuis dix ans, a été découverte sur Internet en 2004 par un Français chargé de trouver de nouveaux talents. «D’habitude, il en sélectionne trois par année, alors je me suis trouvée assez chanceuse», avoue-t-elle. Cet homme, un auteur, collabore avec Glaeser et Zoltane, deux artistes bien établis en France. Les deux artistes essayent malgré eux d’éviter les feux de la rampe pour se concentrer sur la production en studio ou, comme Zoltane, sur les performances sous pseudonyme.

Partie de rien, avec le désir de faire de la musique peu importe les conséquences, l’auteure-interprète de «Petits bonheurs» commence seulement à voir la lumière. En France, il est plus facile pour un artiste «silencieux» de se faire entendre, compte tenu des choix de la population et de la diversité des arts. Au Québec, c’est une autre paire de manches. «Ici, les radios se donnent parfois le droit de décider ce que les gens vont aimer», lance-t-elle, en se rappelant que son premier extrait cité plus haut n’a pas encore percé le marché des radios commerciales alors qu’il performe très bien auprès d’une majorité de stations d’un bout à l’autre du pays. «C’est ma prière» sera d’ailleurs le deuxième extrait tiré de l’album Éclats de vie à se faire découvrir à l’échelle nationale dès la mi-janvier 2005. Dominique Nadia s’en fiche bien, tant qu’elle peut se faire entendre ; les murs finiront peut-être par tomber un jour!

La France comme inspiration

Dominique Nadia ne s’attendait pas à grand chose en quittant pour l’Europe, continent qui lui a permis de franchir une étape dans son aventure musicale! Elle a certes été bien accueillie par le duo Gleaser et Zoltane et les conversations ont été très constructives. Elle est repartie avec une bouffée d’air dans les cheveux et, question de ramener un souvenir, des textes et musiques qu’elle pourra utiliser pour son futur répertoire.

Elle a aussi profité de quelques jours à Paris, où elle a été mise en contact avec Jean-Michel Bériat, un parolier bien connu. «C’est un auteur considéré comme inaccessible, mais nous avons discuté au téléphone et avons ouvert la porte à une collaboration», affirme Dominique Nadia. Elle est ensuite passée sous la lentille de Guy Deregnaucourt, un photographe parisien bien en vue. Bref, ce voyage fut une tournée des plaisirs pour celle qui, humblement, ne cherche pas la gloire. «La réelle quête n’est pas celle du vedettariat. Jean-Michel Bériat m’a dit qu’il faut reconnaître un artiste par ce qu’il est et non par ce qu’il fait. Un vrai artiste ne trouvera pas cela dégradant de jouer dans de petites salles», ajoute Dominique Nadia en ajoutant que la frontière entre vedette et artiste semble de plus en plus mince.

La Gatinoise n’attend pas que ses albums s’envolent comme des petits pains. Elle travaille à temps plein et, bientôt, elle entrera en studio avec son complice Jean-Michel Ouimet pour faire l’ébauche de son deuxième album. Dominique Nadia est une jeune maman et une artiste heureuse qui prouve que, même en 2005, la «bonne vieille manière» fonctionne encore. Pour infos : www.dominiquenadia.com.