L’art de rester soi-même
Nominée dans les catégories Interprète féminine, Sites Internet et Artiste solo s’étant le plus illustré à l’extérieur de la province, la jeune femme déclare que de voir son travail être reconnu par l’industrie est toujours flatteur.
Cette soirée permet aux différents artisans de la musique de se rassembler. « C’est une grosse célébration qui démontre qu’il y a encore de la musique qui se fait en Ontario français et que nous avons une culture vivante », se réjouit Dominique Nadia. Le coréalisateur de son site Internet, Tarik Abouziane, accompagnera probablement l’artiste au gala. « Il m’a offert mon premier site Internet parce qu’il croyait en ma musique », se souvient-elle.
Bien qu’elle ait fait de la danse, du théâtre et du mannequinat, Dominique Nadia déclare que la musique était la seule façon de s’exprimer pleinement grâce à l’écriture de ses textes. « Je trouve principalement l’inspiration dans les petites choses du quotidien, mais aussi dans certains faits divers des médias qui viennent vraiment me chercher. Mon entourage, ma famille et mes amis et savent aussi m’inspirer parce que j’aime explorer les relations humaines. »
Maître de son navire, elle se charge également de la gérance de sa carrière. « Je crois que c’est un avantage car parfois, la vision du gérant peut différer de celle de l’artiste. Je veux chanter des chansons qui me ressemblent et avec mes obligations familiales, il m’importe de conserver un certain contrôle sur mon horaire.» Son expérience lui a permis de mettre sur pied des ateliers qu’elle offre maintenant aux artistes qui ont besoin de trucs pour se lancer.
Une année 2009 occupée!
Grâce à l’appui du Conseil des arts de l’Ontario, la chanteuse pourra se consacrer activement à l’écriture de son quatrième album qu’elle prévoit enregistrer en 2010.
Un retour à un son plus acoustique est au programme. « Je compte profiter de séjours en maisons d’écriture et multiplier les collaborations au plan musical. »
Dans un autre ordre d’idées, elle lancera un album pour enfants en 2009 sous un pseudonyme. Elle interprètera des chansons qui lui ont été offertes et qui diffèrent beaucoup du répertoire de ses trois premiers disques. Dominique Nadia, qui a effectué une partie de ses études universitaires dans le domaine de l’enseignement, est enthousiasmée par ce projet. « Les spectacles dans les écoles, je trouve ça trippant! C’est un public vraiment l’fun, mais mon matériel ne convenait pas toujours aux plus jeunes.»
En musique, l’offre est plus grande que la demande du marché mais l’auteure-interprète demeure positive par rapport à la culture actuelle. « Nous vivons à une époque d’éclatements : il n’y a plus les mêmes règles, l’industrie se transforme et il y a une ouverture. Les gens ont envie d’entendre ce que les artistes ont à dire. On sent de moins en moins la pression d’offrir des musiques préfabriquées. »
Elle reconnaît qu’il faut être créatif tandis que le CD périt peu à peu eb cette ère d’Internet. Mais cela ne l’effraie pas. « Le marketing n’est pas une complication pour moi, je trouve ça l’fun et j’aime les défis! »
À plus long terme, elle aimerait faire une tournée dans l’Ontario français, au Québec et au Nouveau-Brunswick. Elle garde toutefois les pieds sur terre. « Nous sommes dans une société où les gens recherchent le star-system et veulent devenir des vedettes internationales. Je respecte cela mais a priori, pour ma part, ce que je veux c’est grandir, continuer à avancer et rester moi-même. Je souhaite agrandir mon public et accorder à la musique de plus en plus de place dans ma vie : toujours m’améliorer et toujours apprendre! »